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01/10/2015

Calcul de risque des DRH Atos : licenciement du salarié ou négociation ?

Dans le groupe, le nombre de licenciements est estimé à 84 salariés en 2014 contre 98 en 2013 et 223 ruptures Conventionnelles en 2014 contre 217 en 2013 (cf.  PV du Comité de Groupe du 16 décembre2014).

Dans l’entité Infogérance, 17 salariés âgés de plus de 55 ans ont été sorties, dans le cadre d’une rupture conventionnelle, sur 30 sur 5 mois de janvier à mai 2015. Les propos du cabinet d’expertise Sextant étaient clairs « les salariés âgés de plus de 50 ans sont la principale cible des RC et des licenciements. » (cf. PV du Comité de Groupe du 5 mars 2015). En début d’année un salarié de 65,5 ans « Bid Manager » avec 30 ans d’ancienneté, a été licencié. En avril, ce sont deux salariés de 64,5 ans, l’un « Account executive », l’autre « Contract manager » qui ont été licenciés.

Voilà de bien étranges procédés pour faire partir les seniors à la retraite. Etant tous les trois managers, on se doute bien qu’il s’agit de transactions. En fait, des licenciements déguisés.

En revanche, lorsqu’on voit un « Technicien d’Exploitation » de 35.5 ans avec 4,5 ans d’ancienneté ou un « technicien support » de 41 ans avec 5 ans d’ancienneté qui sont licenciés, on suppose bien qu’il s’agit de réels licenciements sec non déguisés, sans aucune transaction et avec un coup de pied aux fesses car Atos, procède à ce qu’on appelle le calcul de risque. C’est un moyen de diminuer les effectifs, tout comme la rupture conventionnelle. En licenciant abusivement un salarié tout en prenant le minimum de risque financier s’il décide de porter le dossier aux prud’hommes car s’il a peu d’ancienneté il ne coûtera pas cher à Atos en indemnités. Avec la loi Macron qui plafonne un peu plus les indemnités sera pire.

Donc, pour négocier mieux vaut être un sénior bien payé avec de l’ancienneté qu’un jeune mal payé avec peu d’ancienneté. Ça s’appelle de la gestion financière des ressources. Bienvenue chez Atos.

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