Début
mars 2015, c’est donc près de 800 salariés ATOS Infogérance et ATOS A2B qui ont
été transférés, comme prévu, vers ARKES(PWS)/PROSERVIA/MANPOWER.
L’intersyndicale
a été incapable de mobiliser les salariés de par ses choix stratégiques. L’UNSA,
leader, choisi l’opposition en Comité d’Entreprise et le recours en justice, mais
c’était envoyer les salariés dans l’impasse. Tout ce remue-ménage se termina par
une négociation avec la direction, où absolument RIEN ne fut accordé aux
salariés, pas même des primes de transfert.
Pourtant,
l’UNSA s’était dès le départ positionnée clairement dans une démarche d’accompagnement
des salariés WSDS.
Ces
syndicats qui vendent la rupture conventionnelle toute l’année aux salariés, en
en faisant leur fonds de commerce électoral, donne un coup de pouce à la
politique de réduction d’effectif d’ATOS.
Les
salariés n’avaient rien à espérer de cette intersyndicale.Au mois d’août 2014, premier balbutiement d’une intersyndicale UNSA/CGT/CGC … CFDT
Les résultats des dernières élections professionnelles profitèrent à l’UNSA et la CFDT, dotées respectivement de 47% et 18% des suffrages. La création de l’UES AI/TPI a permis le maintien en bonne place de la CFDT mais a affaibli la CGT (avec seulement 13%). D’où l’incompréhension face au soutien inconditionnel à la direction du coordinateur syndical CGT pour créer cette UES.
En juillet 2014, dès la fin des élections professionnelles, le DRH France
annonce en CE, la cession de 850 salariés WSDS Atos Infogérance et Atos A2B. Puis,
s’en suit au mois d’août, l’initiative de la création d’une intersyndicale.
Pour rester crédible face à ses électeurs et ses 20
adhérents WSDS dotés d’un mandat électif ou désignatif, l’UNSA prit le leadership
de l’intersyndicale. Sous la pression de la CGT, voyant à terme sa section
syndicale Infogérance laminée avec 11 de ses adhérents concernés par la cession.
Associés à la CGC en bonne suiveuse. Et
en excluant SUD, sans raison, selon nous par pure discrimination et revanchisme.
En ce qui concerne la CFDT, c’est le « J'y
vais... j'y vais pas ». D’abord associée à l’intersyndicale, un mois
après, elle se retire. Elle n’a pas voulu risquer de rompre ses liens de
partenariat avec la direction en s’associant à une Intersyndicale à l’image
pseudo « radicale ». Mais, il est clair que ce manque de soutien de
la CFDT majoritaire du groupe aux salariés WSDS, a pesé dans l’échec de la mobilisation des
salariés.
Une stratégie syndicale qui envoie les salariés au casse-pipe
Démarrée
en septembre 2014 par appel à Assemblée générale sans date ni lieu, puis appel
à mobilisation le 10 novembre, pendant plusieurs mois l’intersyndicale ne met
aucune revendication en avant, et n’appelle pas les salariés à la grève.
La stratégie de l’UNSA ne fut pas d’occuper le
terrain, à tenter de rassembler les salariés et de créer des unités de
résistance, mais de mettre en place un véritable miroir aux alouettes.
Elle a laissé croire aux salariés que le Comité d’Entreprise
et les CHSCT pouvaient s’opposer au projet. C’était faire preuve d’une confiance
excessive, gonflée de 45 % de suffrage
aux élections. En s’appuyant sur la mauvaise foi supposée de l’employeur dans
les informations données aux instances et de leur entrave supposée. Puis, en
mettant en cause la réalité du bien-fondé du projet, l’UNSA saisit en référé le TGI de Pontoise. Le résultat fut
facile à deviner, le 21 janvier 2015, l’UNSA fut évidemment déboutée.
Ce ne sera pas non plus, les expertises CE et CHSCT,
ni les centaines de questions posées par les élus UNSA, auxquelles la direction
a toujours répondu sans faillir, qui ont pu mettre en échec un projet WSDS relativement
bien ficelé par ATOS et MANPOWER. Directions qui ont dû bien se gausser devant
des petits joueurs qu’elles ont toujours su se mettre dans la poche.
Impasse stratégique et malhonnêteté de l’intersyndicale
Par
cette stratégie de non-appel à la grève et le choix d’un combat juridique perdu
d’avance, l’intersyndicale paralysait moralement la mobilisation des salariés.
Alors que sonnait le glas de la stratégie de
l’intersyndicale, l’UNSA continuait à prétendre qu’elle pouvait s’opposer au
projet. « Abandon du projet »
fut d’ailleurs un des slogans entendus lors de la mobilisation du CE, le 22 janvier 2015, où des
salariés interviennent en séance. Parmi eux quelques salariés grévistes au milieu d’un bon nombre
de syndicalistes, certains même extérieurs
à l’entreprise. C’est dans ce contexte théâtral que la direction décide, à la
demande de porte-paroles syndicaux, de déclencher dès l’après-midi, une
négociation portant sur des revendications inconnues jusqu'alors.
Une négociation de la dernière heure qui ne débouchera sur… RIEN
Lors de cette négociation, la direction proposa une
« Charte Sociale ». Mais, comme la prime de transfert était l’essentielle
des revendications, et qu’elle fut refusée catégoriquement dès le départ, il
n’y eut donc plus rien à négocier. Tous les autres points ne furent que des
rappels d’un processus qui aurait eu lieu de toute façon, même sans la
« charte ». Garanties et avantages préservés grâce à l’article L 1224-1
CT et non pas grâce à cette charte, mais qui peuvent être remis en cause à tout
moment par un nouvel accord d’entreprise dès janvier 2016 chez PROSERVIA.
Pourtant, la CGT écrit dans son tract de février
2015 : « La mobilisation des
salariés et de la CGT ont permis de modifier sur plusieurs points majeurs ».
L’UNSA fût la seule organisation syndicale à signer
la charte.
Nous demandons alors à la CGT et à l’UNSA :
quels sont donc ces fameux points majeurs pour les salariés ?
C’est se moquer du monde. Ils parlent peut-être des
mandats « Ad hoc », garanties accordées aux salariés protégés chez
PWS par la « Charte Sociale ».
Alors même qu’elle négociait du vent, l’UNSA
prétendait pouvoir encore obtenir des primes de transfert de 4000€. Pendant ce
temps, les CHSCT nationaux à majorité UNSA donnaient leurs avis, les uns après
les autres. Ce qui signifiait une validation effective et progressive du projet
par ces élus.
La direction n’attendait plus qu’un vote du CE
majoritairement UNSA pour « plier les gaules ». Ce qui fut fait lors
de la séance du 13 février 2015.
Le projet WSDS était bouclé. Pourtant, à la veille
du CE, l’intersyndicale appelait les salariés à faire grève dans une ultime
action stérile, voire suicidaire. Car les salariés qui ont suivi, se sont souvent
mis en porte-à-faux, face à leur management et ont perdu de l’argent
inutilement. Le 1er mars les
salariés étaient transférés comme convenu et dans les temps.
Notons qu’environ 65 salariés ont été sortis de
WSDS. Sur quelle base ces salariés ont-ils réussi à échapper à la moulinette
PROSERVIA ? Nous ne le saurons jamais. La direction n’a donné aucune
explication et le CE n’a diligenté aucune enquête ni aucune mission
d’expertise. Coté Infogérance, un seul élu CFDT était concerné par le projet.
Il a été transféré in extremis vers TS en janvier 2015. Merci qui ?
Arrêtons de nous faire manipuler.
Pour lutter efficacement :
VOTONS SUD !