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22/07/2014

Rachat de BULL par ATOS : Nos dirigeants trouvent de l’argent pour des acquisitions mais
pas pour améliorer nos conditions de travail

Atos et Bull ont annoncé le 26 mai dernier leur volonté de fusionner. Atos
propose un rachat à hauteur de 620 millions d'euros. La nouvelle entité dédiée
au big data et à la cybersécurité sera une entité « 100 % Atos » mais qui opérera
sous la marque Bull. L'opération permet sur le papier à l'effectif d'Atos de
progresser de plus de 9 000 collaborateurs, pour atteindre 85 500 salariés dans
plus de 50 pays.
Le processus de rapprochement devrait s'étaler sur deux ans et permettre des
économies de coûts de 80 millions d’euros. Face aux postes de doublon qui se
présenteront, M. BRETON mise sur le turn-over et la pyramide des âges. Malgré
les propos rassurant du PDG : « Il n’y aura pas de plan social en France » et ceux
rappelant qu’Atos « s’appuie sur des techniques rodées d’intégration depuis la
reprise des ingénieurs de Siemens IT »3, au final, on constatera l’explosion des
départs en ruptures conventionnelles et des départs négociés.
Nous constatons, une fois de plus, que nos dirigeants trouvent les moyens
pour s’offrir une entreprise mais n’investissent pas dans l’amélioration du
bien-être au travail. Le Wellbeing@Work, un label, qui n’a d’autre rôle que de
donner une image à l’entreprise mais qui n’a aucune représentation concrète
sur le terrain pour améliorer les conditions de travail des salariés. Ceux-ci
continuent à souffrir quotidiennement du manque de reconnaissance, de la
pénibilité accrue, du travail en openspace, du temps de trajet excessif, du
manque de revalorisation salariale, du manque d’évolution de carrière, des
moyens de pressions et de harcèlement tels la mobilité forcée, les plans d’axes
d’améliorations, etc.
A terme, nous en arrivons des suicides comme celui survenu dans l’entité Atos
Intégration, rapporté par le syndicat FO dans son tract du 30 juin 2014, qui
concerne un salarié « qui s’était confié auprès de sa femme de situations de
souffrance au travail ».
Prime de partage des profits 2014 : une prime aussi légère qu’une feuille de paie Atos

Le montant de la prime de partage des profits 2012, versée en 2013, était de
640K€ bruts, soit 46,13€. Elle s’élèvera à 50,11€ bruts en 2014, soit environ 3.98
€ euros supplémentaires. Avec des résultats nets record de 262 millions d’euros
Atos a le privilège et l’honneur de nous verser 50 euros de prime. Une prime de
partage des profits qui est pourtant exonérée de cotisations et contributions
sociales, dans la limite de 1 200 € par salarié et par an. Effectivement, la loi ne
prévoit au montant minimum ou maximum et sans surprise Atos a choisi un montant plus proche du zéro que de 1200.
50 €, c’est environ 55 baguettes de pain. Soit votre baguette gratuite chaque jour pendant 55 jours. Quelle chance ! Merci Atos.
A titre de comparaison, notre PDG obtenait une augmentation de salaire de +74,5 % en 2014, pour atteindre un salaire de 4,9 millions d'euros. Soit 5,4 millions de baguettes de pain. De quoi se nourrir éternellement tel un dieu, immortel.