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05/10/2010

Télétravail : un mauvais accord malgré la signature de 5 syndicats

Le 16 avril 2010, les 5 organisations confédérales signaient l’accord groupe sur le télétravail.


Un bon filon pour ces syndicats qui savent qu’avec le déménagement de BEZONS, il n’y pas de salariés réellement opposés au télétravail. Pour la plupart, ceux-ci sont impactés par des temps de trajet en augmentation mais aussi par des conditions de travail plus difficiles en openspace.

Fallait-il pour autant signer cet accord pour le moins imparfait? Nous répondons NON.

La direction a imposé cet accord dans un contexte particulier lié aux déménagements à BEZONS.

Deux problématiques à gérer pour la direction, d’une part des salariés mécontents d’effectuer des temps de trajet à la hausse et d’autre part des postes de travail en nombre insuffisant (3250 postes pour 4320 personnes). Le télétravail était donc l’aubaine.

Il faut quand même savoir que les syndicats réclamaient sa mise en place depuis des lustres et que la direction a toujours refusé prétextant, chose incroyable, « qu’ATOS n’avait pas les moyens techniques pour l’appliquer ».

Dans cet accord, tous les salariés sont censés être éligibles; cependant, dans la pratique, le mode d’attribution étant laissé à la seule volonté des managers, on peut s’attendre à des inégalités de traitement.

Comme, pour la direction, c’est la fameuse gestion des postes de travail qui prévaut et non le domicile éloigné des salariés, ceux qui travaillent en tertiaire ont potentiellement plus de chance d’obtenir le télétravail que les autres. Un ingénieur système qui habite loin de BEZONS mais qui travaille dans les espaces opérationnels aura donc moins de chance d’obtenir du télétravail qu’un chef de projet tertiaire en desk-sharing qui vit à 5 mn de BEZONS….

Bien entendu, nous ne pouvons pas cautionner ce principe.

Les refus qui vont se développer dans les espaces opérationnels se feront au détriment des salariés exerçant les activités correspondantes.

Il est précisé dans l’accord que le salarié qui se voit essuyer un refus pourra en référer à sa RRH. Nous conseillerons plutôt au salarié de se tourner vers son Délégué du Personnel SUD pour plus d’efficacité.

Pour la partie rémunération, le salarié aura droit à une somme misérable de 10 € ou 20€ mensuel selon qu’on travail 1 ou 2 jours par semaine (et sans le mois d’aout). Qui plus est la direction n’a même pas envisagé de rembourser l’abonnement de l’ASDL.

Sans oublier qu’un salarié en télétravail n’aura pas droit au ticket restaurant, ni au RIE. Il devra se payer sa gamelle. L’argent ainsi récupéré par ATOS viendra augmenter un peu plus les bénéfices gagnés sur notre dos.

Un meilleur accord était possible, qui prenait en charge les frais de repas, d’électricité, et d’ADSL et de chauffage.

Un meilleur accord aurait du permettre d’effectuer jusqu’à une semaine de télétravail et non pas limité à 2.5 jours.

Par ailleurs, nous aurions souhaité une clause permettant l’attribution du télétravail aux salariés avec un temps de trajet important ou ceux ayant des difficultés pour récupérer leurs enfants à l’école ou à la crèche.

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