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28/11/2014

ATOS Infogérance - Cession des activités WSDS : face à un plan de licenciement déguisé, une seule riposte : 
LA GREVE

Environ 850 salariés d’ATOS INFOGERANCE et ATOS A2B seront transférés en début d’année 2015 vers ARKES, filiale de PROSERVIA, elle-même filiale de MANPOWER. ARKES est une coquille vide, sans aucun salarié actuellement, aucun accord d’entreprise, aucun statut, aucun syndicat, aucune institution représentative du personnel. A terme, les activités identiques autour du poste de travail et du service desk de BULL devraient être concernées.

Maintien dans l’emploi non garanti

Le transfert des contrats de travail des salariés sera réalisé en application de l’article L. 1224-1 du Code du travail. Atos aurait négocié une garantie d’emploi pour une période de 3 ans avec l’acquéreur. « L’acquéreur s’engage … à ne pas conduire à l’encontre des salariés transférés une quelconque procédure de licenciement économique collectif et/ou procédure de licenciement économique individuel et/ou procédure de licenciement pour insuffisances professionnelles. » Si l’accord n’est pas respecté des dommages et intérêts seront versés aux salariés mais uniquement pour ceux qui prendront la peine de poursuivre l’action en justice. Gageons qu’ils seront peu nombreux à agir.
De toute évidence, rien n’empêchera  l’acquéreur d’engager à l’encontre des salariés concernés des mesures de licenciement personnel pour faute, et d’inciter aux ruptures conventionnelles.
Une entente a-t-elle été passée entre dirigeants pour se charger du « sale boulot » : licencier les salariés dans quelques mois ? Car, dans une entreprise comme Manpower aux multiples filiales, il sera facile de mettre une des filiales en dépôt de bilan alors que les autres sont en pleine santé. Les salariés seront alors jetés à la rue.
Il faut appeler un chat un chat, il s’agit bien ici d’un plan de licenciement qui ne dit pas son nom.
Même si vous n’êtes pas salarié de WSDS, bientôt se sera peut-être votre tour à être intégré dans un projet de cession du même type, qui en fait un plan de licenciement qu’Atos refuse d’assumer. Nous avons une fenêtre de tir formidable pour faire céder la direction et que nous, les salariés, reprenions le contrôle de l'entreprise (étant nous-même l'outil de production).

Il faut donc s’opposer au transfert et maintenant !!! 
                                   REFUSONS LA CESSION DE WSDS
                  LES EMPLOIS CHEZ ATOS DOIVENT ETRE MAINTENUS
                                  La GREVE plutôt que la FATALITE


Stratégies syndicales fatalistes et peu claires

Les organisations syndicales sont informées du projet depuis juillet, aucune d’entre elles n’a proposé de véritable plan d’action qui vise à motiver les salariés. De tract en tract, le ton est informatif et ne fait que dresser le constat de la situation si révoltante soit-elle. Une intersyndicale a bien été créée en septembre, leurs initiateurs, principalement l’UNSA, n’ont pas dénié y joindre SUD. La CFDT, majoritaire dans le groupe, s’est très vite désolidariser de l’initiative pour ne pas affecter ses bonnes relations avec la direction. Bien entendu, ce manque de soutien des organisations syndicales du groupe ATOS (y compris BULL) affecte sensiblement l’émergence d’un mouvement, et l’isole.
Cette intersyndicale proposait une assemblée générale en septembre. Mais une assemblée générale sans mouvement, c’est un peu aller vite en besogne et mettre la charrue avant les bœufs.
Trois mois plus tard, ces derniers (sans la CFDT) appellent à un RASSEMBLEMENT : «  Citons la définition du dictionnaire Larousse du mot rassemblement « Action de réunir des personnes… ;  Union en vue d'une action commune : Rassemblement de toutes les énergies. ».
213 salariés (chiffre CGT) se sont donc rassemblés le  20 novembre à BEZONS. C’est plutôt positif. Mais quelles sont les suites ?
Plus préoccupée par leur image de syndicat responsable, aucune organisation syndicale n’ose appeler les salariés, à ce ne serait qu’un simple débrayage de deux heures sur le temps de travail. Citons la définition juridique du DEBRAYAGE : « Appellation donnée à l'action par laquelle des salariés d'une entreprise quittent volontairement et d'une manière concertée leur poste de travail pour faire grève. »

Aujourd’hui, l’UNSA majoritaire, puisque 45% des salariés Infogérance ont voté pour cette organisation dont nombreux salariés de WSDS, propose d’aller en justice contester le projet. Mais, il est évident qu’Atos prépare cette restructuration depuis plusieurs mois.  La direction a d’ailleurs attendu la fin des élections professionnelles pour faire son annonce, ceci afin de ne pas favoriser les syndicats revendicatifs comme SUD ou la CGT. Le projet de cession est donc bien sécurisé juridiquement par Atos. Dans ces conditions, une démarche contentieuse est perdue d’avance. D’ailleurs, la justice n’est-elle pas du côté des entreprises et des puissants ?

Nous devons donc compter sur nos propres forces, la seule alternative face aux projets de la direction, c’est la lutte. La seule riposte efficace : LA GREVE[1]

PASSONS A L’OFFENSIVE, SEULE LA LUTTE PAIE

OPPOSONS NOUS AU PROJET DE LA DIRECTION
MAINTIEN DE NOS EMPLOIS !!

NOUS APPELONS LES SALARIES A CESSER  LE TRAVAIL COLLECTIVEMENT





[1] Définition juridique de la GREVE : « La grève est la cessation collective et concertée du travail par les salariés d'une entreprise en vue d'appuyer des revendications professionnelles »

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