ATOS Infogérance - Cession des activités WSDS : face à un plan de licenciement déguisé, une seule riposte :
LA GREVE
Environ
850 salariés d’ATOS INFOGERANCE et ATOS A2B seront transférés en début d’année
2015 vers ARKES, filiale de PROSERVIA, elle-même filiale de MANPOWER. ARKES est
une coquille vide, sans aucun salarié actuellement, aucun accord d’entreprise,
aucun statut, aucun syndicat, aucune institution représentative du personnel. A
terme, les activités identiques autour du poste de travail et du service desk
de BULL devraient être concernées.
Maintien
dans l’emploi non garanti
Le transfert des contrats de travail des salariés
sera réalisé en application de l’article L. 1224-1 du Code du travail. Atos
aurait négocié une garantie d’emploi pour une période de 3 ans avec l’acquéreur.
« L’acquéreur s’engage … à ne pas
conduire à l’encontre des salariés transférés une quelconque procédure de
licenciement économique collectif et/ou procédure de licenciement économique
individuel et/ou procédure de licenciement pour insuffisances
professionnelles. » Si l’accord n’est pas respecté des dommages et
intérêts seront versés aux salariés mais uniquement pour ceux qui prendront la
peine de poursuivre l’action en justice. Gageons qu’ils seront peu nombreux à agir.
De toute évidence, rien n’empêchera l’acquéreur d’engager à l’encontre des
salariés concernés des mesures de licenciement personnel pour faute, et
d’inciter aux ruptures conventionnelles.
Une
entente a-t-elle été passée entre dirigeants pour se charger du « sale
boulot » : licencier les salariés dans quelques mois ? Car, dans une entreprise
comme Manpower aux multiples filiales, il sera facile de mettre une des
filiales en dépôt de bilan alors que les autres sont en pleine santé. Les
salariés seront alors jetés à la rue.
Il faut appeler un chat un chat, il s’agit bien ici
d’un plan de licenciement qui ne dit pas son nom.
Même si vous n’êtes pas salarié de WSDS, bientôt se
sera peut-être votre tour à être intégré dans un projet de cession du même type,
qui en fait un plan de licenciement qu’Atos refuse d’assumer. Nous avons une
fenêtre de tir formidable pour faire céder la direction et que nous, les
salariés, reprenions le contrôle de l'entreprise (étant nous-même l'outil de
production).
Il
faut donc s’opposer au transfert et maintenant !!!
REFUSONS LA CESSION DE WSDS
LES EMPLOIS CHEZ ATOS DOIVENT ETRE MAINTENUS
La GREVE plutôt que la FATALITE
Stratégies
syndicales fatalistes et peu claires
Les organisations syndicales sont informées du
projet depuis juillet, aucune d’entre elles n’a proposé de véritable plan
d’action qui vise à motiver les salariés. De tract en tract, le ton est
informatif et ne fait que dresser le constat de la situation si révoltante
soit-elle. Une intersyndicale a bien été créée en septembre, leurs initiateurs,
principalement l’UNSA, n’ont pas dénié y joindre SUD. La CFDT, majoritaire dans
le groupe, s’est très vite désolidariser de l’initiative pour ne pas affecter
ses bonnes relations avec la direction. Bien entendu, ce manque de soutien des
organisations syndicales du groupe ATOS (y compris BULL) affecte sensiblement
l’émergence d’un mouvement, et l’isole.
Cette intersyndicale proposait une assemblée
générale en septembre. Mais une assemblée générale sans mouvement, c’est un peu
aller vite en besogne et mettre la charrue avant les bœufs.
Trois mois plus tard, ces derniers (sans la CFDT)
appellent à un RASSEMBLEMENT : « Citons la définition du
dictionnaire Larousse du mot rassemblement « Action de réunir des personnes… ;
Union en vue d'une action commune : Rassemblement de toutes les
énergies. ».
213 salariés (chiffre CGT) se sont donc rassemblés
le 20 novembre à BEZONS. C’est
plutôt positif. Mais quelles sont les suites ?
Plus préoccupée par leur image de syndicat
responsable, aucune organisation syndicale n’ose appeler les salariés, à ce ne
serait qu’un simple débrayage de deux heures sur le temps de travail. Citons la
définition juridique du DEBRAYAGE : « Appellation donnée à l'action par laquelle des salariés d'une
entreprise quittent volontairement et d'une manière concertée leur poste de
travail pour faire grève. »
Aujourd’hui, l’UNSA majoritaire, puisque 45% des
salariés Infogérance ont voté pour cette organisation dont nombreux salariés
de WSDS, propose d’aller en justice contester le projet. Mais, il est évident
qu’Atos prépare cette restructuration depuis plusieurs mois. La direction a d’ailleurs attendu la fin des
élections professionnelles pour faire son annonce, ceci afin de ne pas
favoriser les syndicats revendicatifs comme SUD ou la CGT. Le projet de cession
est donc bien sécurisé juridiquement par Atos. Dans ces conditions, une
démarche contentieuse est perdue d’avance. D’ailleurs, la justice n’est-elle
pas du côté des entreprises et des puissants ?
Nous
devons donc compter sur nos propres forces, la seule alternative face aux
projets de la direction, c’est la lutte. La seule riposte efficace : LA
GREVE[1]
PASSONS A L’OFFENSIVE, SEULE LA
LUTTE PAIE
OPPOSONS NOUS AU PROJET DE LA DIRECTION
MAINTIEN DE NOS EMPLOIS !!
NOUS
APPELONS LES SALARIES A CESSER LE TRAVAIL COLLECTIVEMENT
[1]
Définition juridique de la GREVE : « La
grève est la cessation collective et concertée du travail par les salariés
d'une entreprise en vue d'appuyer des revendications professionnelles »
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