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03/05/2010

STAFF OFFICE ou comment la direction cherche à rendre responsable les salariés de leur inter-contrat

Au Comité d’Entreprise du 18 mars, la direction nous a présenté Staff Office. Cet outil devrait permettre de « favoriser la reprise d’activité du collaborateur en inter-contrat ».



Un lieu dédié a été créé sur le site des Miroirs à la Défense où l’on fait venir le salarié pour 2 jours.

Là, on lui apprend à rédiger son CV, à organiser un entretien avec un manager. Il peut consulter les offres Global Net et Mobilité. On lui présente les métiers chez Intégration et Infogérance, et qui sont les Ressources Managers.


L’inter-contrat est récurrent chez ATOS Origin et d’une manière générale dans toutes les SSII.

L’entreprise perd de l’argent, car elle paye un salarié sans activité.


Mais le salarié est-il responsable si ATOS ORIGIN perd un client ou un contrat qui provoque l’inter-contrat chez les salariés? Certainement pas.

Alors pourquoi l’envoyer en formation ?


Pourquoi lui apprendre à gérer un entretien avec un manager et lui présenter les métiers du groupe?

Le but est bien de culpabiliser le salarié et le rendre responsable de sa condition d’inter-contrat.

D’une part, pour permettre d’augmenter artificiellement le nombre de jours de formation par salarié sans toucher au budget formation.


Puis, pour qu’il accepte plus facilement des métiers qui ne correspondent pas à son profil professionnel.

Le cumul du bench (inter-contrat) et la difficulté pour la direction de reclasser un salarié dans un cadre identique de compétence obligent l’entreprise à trouver des astuces pour repositionner plus facilement ces salariés.


Les culpabiliser permet de les rendre plus malléable. Avec le document entretien avant vente, les commerciaux » (souvent des managers) pourront juger de manière totalement subjective et arbitraire du positionnement du salarié.


Il ne s’agit pas de faire évoluer le salarié, sinon on lui proposerait le cursus de formation de son choix.

Le but est de le repositionner d’une manière massive, dissuasivement, sous la contrainte indirecte.

Chez ATOS, les dirigeants passent leur temps à concocter des plans et des outils pour améliorer les bénéfices financiers, au mépris de la richesse de nos compétences.


SUD s’y oppose. Opposons nous ensemble.

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