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13/06/2016

Loi El KHOMRI : faisons entendre notre colère contre ce recul majeur de nos droits sociaux

Pourquoi notre entreprise devrait-elle se priver d’une loi qui pourra nous faire travailler jusqu’à 60 heures par semaine et faire un plan social sans avoir de difficulté économique ? Surtout qu’elle a toujours à ses côtés ces syndicats qui signent tout !
Passés en force au parlement via le 49.3 le 10 mai 2016, les principaux points bloquants perdurent : l’inversion de la hiérarchie des normes (les accords d’entreprise passeraient au-dessus des accords de branche), les nouvelles conditions du licenciement économique, les référendums en entreprise, les accords offensifs…
On va voir naître des Codes du travail par entreprise.
Cette loi permettra de réduire la majoration des heures supplémentaires à seulement 10 % au lieu de 25 %, voire 50% au-delà de 43 heures hebdomadaires.
Elle pourra substituer un accord d’entreprise majoritaire au contrat de travail du salarié-e y compris pour les questions de salaire ou de durée du travail, et ce pendant une durée maximale de 5 ans (Si le salarié s’y oppose il ne sera plus licencié pour motif économique, mais pour « cause réelle et sérieuse »)
L’employeur pourra imposer des changements de date de congés sans délai légal minimum de prévenance (actuellement un mois minimum avant la date de départ en congés d’été́). Mais ce n’est pas tout, cette loi rend légal tout accord qui pourra déroger aux règles de fractionnement ou au nombre de jours à poser pendant la période d’été́.
La durée maximale du travail de nuit sera augmentée.
En cas de licenciement illégal l’indemnité prud’homale est plafonnée à 15 mois de salaire.
Alors que la rupture conventionnelle aura coûté 22 millions d’euros au groupe pour se débarrasser des salariés, à la place des RC il suffira pour Atos de licencier, cela coûtera au mieux entre 3 et 15 mois de salaire, selon l'ancienneté du salarié.
Faisons entendre notre colère contre ce recul majeur de nos droits sociaux !!!

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