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12/06/2015

Les pressions morales envers les salariés en inter-contrat doivent cesser !

On ne compte plus les salariés en inter-chantier qui subissent des pressions morales régulières par leur manager et les HRBP qui viennent en soutien, principalement dans la Service Line TS.  A tel point, qu’il ne se passe plus une séance CHSCT sans qu’un membre élu ne soit saisi d’une affaire et que le vote d’une enquête soit déclenché pour dénouer une situation de souffrance d’un de ces salariés. Car ils doivent faire face à toutes sortes de tracasseries : sanctions pour non mise à jour de CV, sanctions pour non réponse immédiate d’ appel téléphonique du commercial,  reproches constants pour manque de motivation ou pour ne pas savoir se vendre au client, l’obligation d’être présent au siège social pour assister à des réunions RHB inutiles ou chacun doit rendre compte de ses propres recherches d’emploi, comme à Pôle Emploi (certains qualifient ces réunions en ironisant de « réunions des alcooliques anonymes ») planifiées tôt le matin ou bien à l’heure de déjeuner, des propositions de mission qui ne correspondent pas au profil de compétences (malgré un CV à jour), des propositions de mission loin du domicile ou en horaire décalé,  des refus de formation, etc.
Toutes ces pratiques génèrent des souffrances morales qui dégradent la santé physique et mentale avec le risque qu’un drame soit commis un jour. N’ayons pas peur de le dire, nous craignons qu’il y ait un suicide.
D’autre part, nous avons remarqué lorsque nous visitons ces salles d’inter-chantier de Bezons, un nombre important de salariés d’origine étrangère, de seniors, ou de représentants du personnel. Nous nous interrogeons, pourquoi une surreprésentation de ces populations, causes professionnelles ou préjugés ?
Lors de la séance CHSCT du 2 février 2015 où cette HRBP exposait le dossier d’un salarié sous le coup d’une mesure disciplinaire (évoqué dans un article de la CGT diffusé en février 2015, intitulé à bon escient  « Des RH Atos jouent au Dr Maboul ») pour selon ses propres termes : ‘’faire un électrochoc :’’ qui servirait à le remotiver. L’inspectrice lui avait alors rétorqué qu’ « un salarié en inter-contrat est en situation de difficulté et qu’un électrochoc risquerait de créer une situation psychologique très préoccupante ». Elle a rappelé la loi : « Il y a un contrat de travail, l’employeur a donc l’obligation de retrouver du travail au salarié, ce n’est pas au salarié d’en faire la recherche. En aucun cas, le fait de ne pas mettre à jour son C.V. qui est une procédure administrative interne à Atos, ou ne pas savoir se vendre au commercial, ne peut être considéré comme une faute sanctionnable. ».
En 2012, le cabinet d’Expertise SEXTANT expliquait qu’une des mesures que la direction avait en vue pour améliorer rapidement la profitabilité était  la réduction des effectifs en inter-contrats. Avec le rachat de BULL, le sujet est tout autant d’actualité puisque plus de 80 salariés en inter-chantier arrivent chez TS.  
Pour se faire Atos a mis en place un mode de management visant à créer des pressions systématiques sur les salariés en inter-chantier. La mise en place, il y a 3 ans, de la « cellule rebondir », appelée ensuite « initiative rebondir » et aujourd’hui « programme employabilité », n’aide pas les salariés. Le constat est flagrant.
Pour la direction, le but est de briser moralement ces salariés pour les rendre flexible.
Cette « cellule » ou « programme » qu’importe son nom, continuera à servir d’antichambre à la rupture conventionnelle, ou au licenciement.  On peut déplorer d’ailleurs que dès la mise en place de ces mesures, en 2012, aucun syndicat majoritaire ne les ait dénoncés. Certains s’exprimaient d’ailleurs favorablement, en expliquant qu’il fallait les remettre au travail en insinuant qu’ils étaient de vulgaires chômeurs fainéants. A tel point qu’on a vu des syndicalistes occuper des postes de Team Leader pour gérer ces salariés et ainsi faire le jeu de la direction.
Du côté d’Infogérance, le CHSCT de BEZONS a voté fin avril 2015 une expertise locale avec le cabinet TECHNOLOGIA portant sur les méthodes de management des inter-chantiers.

Mais, il serait temps que les syndicats majoritaires réagissent et mènent une action syndicale commune devant les tribunaux.

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